La créativité : l’art invisible qui transforme nos vies
- Giorgio Rizzi
- 2 sept.
- 4 min de lecture
Avant de pouvoir construire le monde dans lequel nous voulons vivre, nous devons d’abord l’imaginer - Simon Sinek

Il y a une idée romantique que nous aimons tous : celle du génie qui, soudain,
reçoit une illumination. Newton sous son pommier. Archimède dans son bain. Mozart composant d’un trait une symphonie.
Mais la vérité, comme l’explique Mihály Csíkszentmihályi dans son livre Créativité, est bien différente.
La créativité comme système
La créativité ne tombe pas du ciel. Elle se construit, pas à pas, dans un système où interagissent :
une personne (l’individu créatif),
un domaine (les règles, les savoirs, la tradition),
un champ (les experts et pairs qui valident).
C’est moins un éclair qu’un feu, nourri d’oxygène, d’étincelles et de combustible.
L’exemple d’Einstein
Imaginez Einstein. Oui, il a eu cette intuition folle de la relativité. Mais :
sans le champ scientifique pour valider son travail,
sans la maîtrise du domaine acquise au fil des années,
sa théorie serait restée une curiosité marginale.
La créativité, donc, n’est jamais un acte solitaire : c’est une co-création entre l’individu, son savoir et son époque.
Le processus créatif : une spirale
Et comment naît une idée ? Rarement d’un coup. Le processus ressemble à une spirale :
Préparation : immersion dans un problème, parfois jusqu’à l’obsession.
Incubation : on lâche prise — une marche, un sommeil, un jardinage.
Insight : l’éclair du fameux “Eureka !”.
Évaluation : trier et tester l’idée.
Élaboration : l’étape longue et exigeante.
Edison avait raison : 1 % d’inspiration, 99 % de transpiration.
Le flow : l’expérience optimale
Quand ce processus fonctionne, il arrive qu’on vive le flow. Vous connaissez peut-être cet état :
absorption totale,
disparition du temps et des distractions,
action qui devient naturelle.
On ne se sent pas “heureux” sur le moment — trop concentré — mais après coup, une joie profonde apparaît. Les créatifs disent souvent : “Je fais ça parce que j’aime le faire.”
La personnalité créative : une multitude
Ce qui frappe aussi, c’est la personnalité des créateurs.Ils ne sont pas unidimensionnels mais des multitudes vivantes.
Discipline et jeu.
Imagination et réalisme.
Arrogance et modestie.
Solitude un jour, sociabilité le lendemain.
Cette richesse intérieure leur permet d’embrasser la complexité du monde.
Le rôle de l’environnement et des relations
Et puis, il y a l’environnement.
Macro : Florence à la Renaissance, la Silicon Valley, les Bell Labs… Des lieux où richesse, diversité et bouillonnement culturel se rencontrent.
Micro : un bureau à soi, une communauté stimulante, un mentor bienveillant.
Chacun de nous peut créer son propre studio de Florence.
La créativité et l’âge
On croit souvent que la créativité appartient à la jeunesse. Mais les études de Csíkszentmihályi montrent le contraire :
certains scientifiques ont produit leurs œuvres les plus prolifiques après 70 ans,
avec l’âge viennent sagesse, liberté accrue et moins de peur du jugement,
et toujours ce désir : “un sommet de plus”.
La responsabilité créative
Bien sûr, créer n’est pas neutre. Chaque innovation a son revers :
l’énergie nucléaire,
la voiture,
le numérique.
La créativité donne autant le pouvoir de bâtir que celui de détruire. C’est pourquoi Csíkszentmihályi insiste : il faut évaluer nos idées non seulement pour leur brillance, mais aussi pour leur impact.
La responsabilité créative, c’est de penser comme de “bons ancêtres”.
Des exemples concrets : littérature et sciences de la vie
Ce mécanisme se retrouve partout :
En littérature : les écrivains réécrivent sans cesse le monde pour lui donner sens, oscillant entre inspiration et discipline.
En sciences de la vie : des chercheurs passionnés d’ordre et de complexité inventent de nouvelles façons de comprendre la nature, et s’engagent face aux grands défis de société.
La créativité est le moteur commun qui relie l’art et la science, la poésie et la biologie.
La créativité comme art de vivre
Et si, au fond, la créativité n’était pas réservée aux génies ? Et si elle était un art de vivre, accessible à chacun, chaque jour ?
Il suffirait de :
s’ouvrir davantage à l’expérience,
cultiver sa curiosité,
briser ses routines,
augmenter progressivement la complexité de ses tâches,
aménager son espace,
protéger son attention,
chercher le flow.
En un mot : traiter chaque jour comme une opportunité de créer.
Conclusion — Toujours un sommet de plus
La créativité n’est pas un privilège. C’est une compétence, une posture, un chemin. Elle nous rend plus vivants, et elle est aussi la clé de la survie collective face aux défis du siècle.
Alors, cette semaine, pourquoi ne pas essayer simplement :
Une marche sans écran pour laisser votre esprit incuber.
Un petit défi hors routine pour surprendre votre quotidien.
Une idée partagée à voix haute, même imparfaite, pour la confronter au regard d’un pair.
Ce n’est peut-être pas un chef-d’œuvre. Mais c’est une étincelle. Et parfois, c’est tout ce qu’il faut pour allumer un feu.
Conçu par Giorgio Rizzi & écrit par mon assistant IA.